Grégoire Messeri
Né
en 1993.
Travaille à Bourges.
Grégoire Messeri a développé une pratique artistique qui fait la part belle au détournement et au réemploi d’objets de la vie courante à d’autres fins. Dans un univers où hypothétiquement l’économie se serait effondrée, les objets perdent leur statut et sont remis en jeu simplement sur la base de leurs propriétés matérielles. Une tour d’ordinateur devient une serre abritant un bonzaï, le tambour d’une machine à laver devient la roue à aubes d’un cinéma-radeau destiné à se déplacer sur des cours d’eau, des bâtons de ski en aluminium deviennent une antenne de télé.

Le Jeu de la Nasse est le fruit de la première collaboration de Grégoire Messeri et Étienne Meignant. Ce jeu de stratégie tient son nom d’un procédé de maintien de l’ordre apparu au milieu des années 80. Une nasse consiste à former un enclos humain constitué de cordons de police afin d’encadrer une foule. Cette technique policière est extrêmement controversée car elle est souvent comparable dans la pratique à une forme de détention arbitraire.
Sous forme de jeu de plateau, ils questionnent le lien entre le maintien de l’ordre et l’urbanisme. La ville y apparaît comme une grille au sein de laquelle se déploient d’une part des stratégies de contrôle et d’autre part des stratégies de fuite.
Sous forme de jeu de plateau, ils questionnent le lien entre le maintien de l’ordre et l’urbanisme. La ville y apparaît comme une grille au sein de laquelle se déploient d’une part des stratégies de contrôle et d’autre part des stratégies de fuite.
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