
8C Enclos des Jacobin, Bourges Commissariat : Alain Sadania * Exposition visible depuis la rue Artistes : Marielle Bennezon, Paul Bonnin, Peter Briggs, Garam Choi, Robert Christien, Lucile Delporte, Wan Ting Fu, France Le Gall, Anaïs Hay, Coline Gaulot, Marianne Herjean, Nicolas Hérubel, Sarah Jacquin, Stéphanie Letessier, Nina Queissner, Jean-Louis Raymond, Sandra Richard, Alain et Juliette Sadania, Stanca Soare et Gilles Teboul.
L'atelier souvent considéré comme un sanctuaire, un espace de retrait est par définition le lieu dans lequel l'artiste s'isole volontairement. Pourtant ce confinement printanier forcé a jeté un trouble sur de nombreuses pratiques artistiques. Les œuvres présentées n'auraient pas vu le jour sans cette contrainte extérieure. Elles témoignent, à travers des histoires poétiques et singulières, des multiples interférences plus ou moins volontaires avec le monde extérieur.
Touched Screen, 2020
Pour cette exposition à poteaux d'angle, j'ai fait un tableau. L'idée de faire ce tableau restait dans ma tête pendant toute la période de confinement, pendant laquelle j'étais très accro à l'écran de mon smartphone. En fait, ça ne fait pas longtemps que l’on touche les écrans avec nos doigts. Avant, c’était une surface par laquelle on pouvait avoir des informations, à ne pas cacher, à ne pas salir. Mais avec le smartphone, qui a un écran tactile, on touche l'écran pour naviguer entre les informations. La surface à regarder est maintenant à toucher aussi. Ce tableau est fait avec mon doigt et avec du mastic, matière de fixation. Cette matière garde trace de tous mes touchers sur la surface. La couleur de tableau est un peu jaune pâle, un peu comme la chair, un peu comme si la surface avait prit chair, un peu comme des bactéries sur un milieu de culture comme si il y avait une culture de quelque chose qui aurait rempli le tableau. Ce tableau est une réflexion de mon obsession à l'écran, à la surface, que je touchais tout le temps pendant le confinement.

Nina Queissner - Hole in deep time
A former quarry in central Germany. With the help of massive Explosives, rock has been excavated in industrial scale, leaving an opening into a lost world. A section into earth history. A window into ‘deep time’ long before the evolution of higher life forms on earth: the layers of rock are billions of years old, risen from the depth of the earth mantle. A crater created by human impact. After the abandonment of the quarry, it has been recolonised. The open cliffs and inaccessibility to humans attract falcon, bats, and the rare eagle owl. Plants arrive from close by and from far across the world and reclaim the ground, compete for it, and establish a new kind of equilibrium. The young water body establishes populations of plants, fish, and other animals. It is a reclamation through the air, carried in by waterfowl, as no connection to other water bodies exists. A novel ecosystem emerges in the hole left by industrial activity. The past and future meet in this place, in this moment.
With the participation of Florian Dirk Schneider : born in Darmstadt in 1981, is a theoretical ecologist and environmental scientist. Since 2016 he has been involved in art collaborations and creates own photographic and conceptual art.
http://fdschneider.de/





Paul Bonnin-Jusserand vit et travaille dans une dystopie. La sienne est réelle, physique, subie, inéluctable. Elle n'est pas imaginaire, n'est pas d'ordre sociale, politique ou idéologique. Ce n’est pas un récit d'anticipation ou une utopie du futur qui aura mal tourné et viré au cauchemar. Elle est vécue, corporelle, vraie, quotidienne avérée et clinique, irréversible et implacable. C'est pourquoi son travail traite tant de la forme que de l'informe, de la malformation et de la transformation.
De la science-fiction, P. B-J. parvient très vite à la mythologie grecque antique. Là, P. B-J. se revendique de la figure tutélaire d'Héphaïstos, dieu infirme et boiteux malheureux en amour, époux fidèle d'Aphrodite qui, elle, trop belle, ne lui sera jamais juste et fidèle en échange : mais surtout Héphaïstos le dieu du feu, le forgeron inventif, l'artisan/artiste génial et habile qui de ses mains crée le bouclier d'Achille.
Garam Choi est un artiste né en 1989 à Incheon (Corée du Sud), qui vit et travaille à Bourges. Après ses études en informatique à KAIST (Korean Advanced Institute of Science and Technology), il a été diplômé de l’Ecole Media Art du Grand Chalon et de L’École Supérieure d’Art et Design Le Havre-Rouen. Puis, pour poursuivre ses études, il a participé au programme de post-diplôme Arts & créations sonores à l’École Nationale Supérieure d'Art de Bourges et il travaille actuellement dans cette école en tant qu'assistant technique en pôle numérique / multimédia.
"Je m’intéresse beaucoup à la technologie numérique et ses effets sur l’être humain. Avec mes pièces, je pose des questions sur comment cette technologie met en transition notre propre définition d’être humain. Je travaille sur et avec la technologie de pointe mais je m’intéresse aussi à l’Histoire de la technologie et des médias, en menant une recherche archéologique sur les fantasmes de futur."
http://garamchoi.com
Wan Ting Fu est née en 1989, elle vit et travaille à Bourges.
Wan Ting Fu s’applique à observer les dispositifs disciplinaires. Une grande partie de son travail porte sur le milieu scolaire et plus particulièrement sur les façons dont la discipline s’y exerce.
https://blogs.mediapart.fr/fu-wan-ting/blog
http://fu.wan-ting.syntone.org
Né en 1959 à Rouen.
Vit et travaille à Bourges et Issoudun (Atelier Plateforme3).
Professeur à l’École Nationale Supérieure d’Arts de Bourges.
http://nicolasherubel.fr
Sarah Jacquin, née en 1996, est étudiante à l’Ensa Bourges depuis 2018, après une année d’études à l'ESAL d'Epinal, et elle passera son DNSEP en 2021.
Son travail évolue dans une intimité du quotidien. Il se penche sur le rapport qu'entretient notre corps avec les objets et porte sur les notions de contact et de tendresse.
Ses récents travaux font se rencontrer peintures et volumes au travers de vidéos ou de mises en scène burlesques.
Nina Mariko W. Queissner, née le 15 novembre 1990 à Darmstadt en Allemagne, a fait des études de sciences humaines à Francfort sur-le-Main dont un an à Montpellier où un stage auprès de la radio non-commerciale l'Eko des Garrigues l'amène à entamer des études artistiques.
Elle passera deux ans à l’école supérieure d’art Annecy Alpes et obtient son diplôme avec les félicitations du Jury à l'Ensa Bourges en 2019. Durant ses études, elle approfondit les techniques et les philosophies du medium son en effectuant également de nombreux stages professionnels. Elle s'intéresse tout autant à la musique et apprend la percussion ainsi que la musique électroacoustique au conservatoire. Elle intégrera ensuite parallèlement deux programmes post-diplôme : à Gand en Belgique (European Post-Graduate in Arts in Sound) et à l'Ensa Bourges (Arts et Créations Sonores).
Actuellement Nina s'intéresse à la technique du Field Recording. Cette pratique lui permet d'interroger les problématiques liées à l’expérience esthétique du paysage sonore à travers le son cinématographique, la performance et la photographie.
https://idocumentmyself.tumblr.com/
https://ninaqueissner.bandcamp.com/album/the-curse-of-the-phantom-tympanum
Stanca Soare est née à Bucarest, Roumanie, en 1995. Elle a étudié à l'École Supérieure d'Arts et Médias de Caen-Cherboug, à l'Institut Supérieur des Arts de Toulouse et à l'École Nationale Supérieure d'Art de Bourges, où elle a obtenu son Diplôme National Supérieur d'Expression Plastique en 2019. Elle allie la performance à des pratiques du textile, du volume et de l'image. Son œuvre s'installe dans un récit qui met en scène décors, objets et personnages, empruntant au spectacle vivant, à la régie lumière, et à l'artisanat. Ses installations et performances explorent les interactions entre lieux, individus et présences corporelles.
https://www.s-soare.com